Démographie et population

Démographie et population

Avis à la population

Bulletin de santé démographique général

La Normandie est l’une des régions de France les plus touchées par la baisse démographique.

La source d’inquiétude

Une baisse de population continue depuis 2015 (- 4 500 hab./an en moyenne), qui tranche avec la dynamique démographique à l’œuvre depuis 1945, alors que la population française progresse.

...Une baisse qui s’est accélérée en 2020 (- 8 200 hab.), et pas seulement en raison de la pandémie, même si cette dernière accentue le phénomène (moins 4 600 habitants pour le déficit migratoire et moins 3 600 habitants pour le déficit naturel) ;
...Une baisse qui se poursuit encore en 2021 (- 6 100 hab.).

Évolution de la population en Normandie entre 2002 et 2022
Évolution de la population en Normandie entre 2002 et 2022
Crédits : Insee (09/22)

...Une baisse qui ne concerne que 2 régions en France sur la période 2014-2020 (Normandie et Bourgogne France-Comté)

Évolution de la population française par régions, entre 2014 et 2020
Évolution de la population française par régions, entre 2014 et 2020
Crédits : Insee (2023)

En cause sur la période 2014-2020

Le déficit migratoire exclusivement (- 23 000 habitants), multiplié par 2 en 6 ans, car le solde naturel demeure positif (+ 13 000 habitants, bien que divisé par 3,5).

Dans la balance démographique

Source : INSEE 2022
Source : Chiffres INSEE au 1er janvier 2022
Source : INSEE 2023
Source : INSEE 2022
Source : INSEE 2022
Source : INSEE 2022
Source : Insee 2022
Source : DREETS 2023
Source : Insee 2019
Source : INSEE 2021
Source : DREETS 2023
Source : INSEE 2022
Source : INSEE 2022
Source : DREETS 2023
Source : DREETS 2023
Source : DREETS 2023
Bilan démographique 2021 (Insee Normandie)

En 1 phrase « La population normande diminue en 2021 pour la 6e année consécutive »

PDF - 1.2 Mo
Crédits : Insee Analyses Normandie n°106 (09/22)
PDF - 1.9 Mo
Crédits : Insee analyses Normandie n°98 (12/21)
PDF - 1.7 Mo
Crédits : Insee analyses n°82, paru en sept. 2020
PDF - 1.1 Mo
Crédits : INSEE Analyses n°64 (septembre 2019)

Focus natalité...

Continu depuis 2011, le recul des naissances en Normandie résulte à la fois d’une baisse du nombre de femmes en âge de procréer (moins 0,7% de femmes âgées de 14 à 49 ans, en 2020) et de leur taux de fécondité (1,81 enfant / femme). Il se situe en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,05 enfant / femme > seuil qui était atteint en 2010).

Focus mortalité...

En 2021

Bien que fortement impacté par la COVID-19 en 2020 (+5,5%), le taux de décès continue d’augmenter en 2021 (+0,2%), mais dans une bien moindre proportion.

En 2019

L’augmentation des décès est à mettre sur le compte du vieillissement de la population (arrivée à un âge avancé des populations issues du baby-boom) ainsi que des épisodes caniculaires de 2019, qui ont entraîné une surmortalité.

Focus seniors...

21% des seniors de + de 85 ans sont hébergés en institution. Jusqu’à 85 ans, les seniors apparaissent plus aisés que l’ensemble de la population régionale. Ils sont plus favorisés autour des grandes agglomérations et sur le littoral. Ils sont davantage propriétaires de leur logement que les Normands plus jeunes.

> Consultez le détail de l’analyse INSEE d’avril 2019 sur les conditions de vie des seniors.

Focus sur l’atonie démographique normande

La démographie normande s’affiche comme l’une des moins dynamiques de France, avec celles du Grand Est et de Bourgogne/Franche-Comté.

Source : Insee 2022

Le faible dynamisme démographique affecte toutes les régions qui bordent l’Île-de-France.

PDF - 1.8 Mo
Crédits : INSEE Analayses Normandie n°89 (décembre 20)

La bascule de 2013...

Source : INSEE 2022

un encéphalogramme plat

Encore stable en 2012, le fléchissement démographique s’est amorcé en 2013, puis accentué depuis 2015 (baisse annuelle de 0,2%). Le réservoir normand se vide, principalement en raison du départ des jeunes diplômés, car le solde naturel lui, demeure légèrement positif (+0,1% / an), aidant à compenser le solde migratoire négatif.

Retournement de pyramide...

Une perte de vitalité démographique sans équivoque
Le socle de la jeunesse se creuse (en raison des départs nombreux et du faible niveau d’arrivées), tandis que le sommet des seniors s’élargit avec l’arrivée des baby-boomers dans la catégorie des seniors : la Normandie vieillit !

Évolution de la structure de la population par âge
Évolution de la structure de la population par âge
Crédits : Insee (09/22)

Une situation démographique anémiée

Un solde migratoire révélateur du manque d’attractivité

Bien qu’en partie compensée par l’arrivée massive de papy-boomers franciliens (à Pacy, Granville, Ouistreham, Honfleur...), la fuite des jeunes Normands est une réalité à considérer. La région perd environ 5 000 jeunes / an. La Normandie ne sait pas retenir. Or, elle est pourvoyeuse de nombreuses offres d’emploi et les entreprises peinent à recruter leurs cadres.
Où partent-ils ? Ils partent en Île-de-France, en Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes.

Un solde naturel, avec une courbe ascendante des décès que les naissances ne parviennent pas à compenser

Autre marqueur de perte de vitalité, le solde naturel qui s’est inversé depuis 2018. La courbe des naissances peine à maintenir un mouvement ascendant, tandis que celle des décès progresse substantiellement, avec une accélération en 2020, en raison de l’épidémie de COVID-19 (+5,5%). En 2021 pourtant, malgré le recul de l’épidémie, le nombre de décès progresse toujours en Normandie (+0,2%, avec 36 500 décès), signal d’un vieillissement durable de la population. Et le léger regain des naissances (+ 0,7% en 2021), ne parvient pas à compenser l’augmentation des décès. En résumé, on continue de se rendre plus souvent au cimetière qu’à la maternité.

Que faire ?

Tous les efforts doivent être concentrés sur l’attractivité, avec une priorité envers les jeunes, à condition de bien connaître leurs attentes pour mieux y répondre (en termes d’emploi, de formation, de logement, de vie collective...)

2050 dans le viseur

3,4 millions d’habitants pronostiqués (+97 200)

  • Un vieillissement important de la population, dû à l’avancée en âge des baby-boomers, à l’installation sur le territoire de seniors retraités, ainsi qu’à une solde naturel négatif (300 décès de plus que de naissances).
  • Le nb de personnes de +de 85 ans serait multiplié par 3 d’ici à 2050.
  • Une croissance démographique faible, due essentiellement à l’excédent migratoire, le nombre de naissances pronostiqué (34 000) devenant inférieur au nombre des décès (39 000) après 2035.
  • Dans la Manche et l’Orne, + de 1 habitant sur 3 serait un senior (la Manche devient le département normand le plus âgé).
  • Un solde migratoire qui resterait excédentaire dans 4 départements sur 5.
PDF - 1.7 Mo
Crédits : INSEE Analyses n°33 (juin 2017)

Sources : statistiques INSEE - Analyses Normandie - Septembre 2022 -

2070 dans le viseur

L’une des évolutions démographiques les plus défavorables du pays !

  • Une diminution moyenne de 8 850 hab./an (soit 5 à 6 fois plus qu’entre 2014 et 2020) est envisagée, si les tendances démographiques actuelles se confirment, soit 460 000 habitants de moins par rapport à 2018. Cette baisse concernerait tous les départements de la Région, mais plus particulièrement l’Orne, l’Eure et la Manche.
  • Une population vieillissante, impliquant une baisse de la natalité, non compensée par l’excédent migratoire :
    • 1 Normand / 3 serait âgé de 65 ans ou + (contre 21% en 2018) > + forte mortalité
    • Moins de 19% des Normands auraient moins de 20 ans (contre 14% en 2018)
Évolution de la population normande entre 2018 et 2070 selon différents scénarios
Évolution de la population normande entre 2018 et 2070 selon différents scénarios
Crédits : Insee (11/22)
PDF - 665 ko
Crédits : Insee Flash Normandie n°125 (Novembre 2022)

Focus sur la fonte de la base de la pyramide des âges

Source : Insee analyses Normandie (04/23)

Moins 222 000 jeunes de 3 à 18 ans entre 2018 et 2070

Entre 2018 et 2070, le nombre de jeunes Normands âgés de 3 à 18 ans pourrait passer de 661 000 à 439 000, soit une perte d’1/3 en 50 ans (alors qu’en France, cette baisse serait limitée à 18%). Et d’ici 2030, la Normandie pourrait perdre 93 000 jeunes en âge d’être scolarisés.

Évolution projetée de la population normande des 3-18 ans entre 2018 et 2070
Évolution projetée de la population normande des 3-18 ans entre 2018 et 2070
Crédits : Insee Analyses n°112 (04/23)

Une disparité territoriale : les territoires ruraux (Eure, Orne, Manche) plus marqués par cette trajectoire de baisse, que les départements plus urbanisés (Calvados et Seine-Maritime).

Les 6-10 ans parmi les plus affectés par cette baisse, et ceci dès 2030. Alors la baisse du nombre de jeunes âgés de 15 à 18 ans ne devrait être significative qu’à partir de 2030.

PDF - 1.5 Mo
Crédits : Insee Analyses n°112 (04/23)
Démographie et population

Répartition démographique

Densité de la population par bassin de vie

Densité de population par bassin de vie en 2021
Densité de population par bassin de vie en 2021
Crédits : Insee 2021

Une Région à dominante rurale

  • 114 bassins de vie au total (sur 1 707 en France), dont 95 à dominante rurale
  • 80% des communes de Normandie appartiennent à un bassin de vie rural
  • 83% de la superficie de la région concerne un bassin de vie rural
  • 50% de la population normande appartient à un bassin de vie rural (contre 38% en moyenne en France)
PDF - 645.2 ko
Crédits : Insee Normandie (avril 2023)

3 aires urbaines de plus de 200 000 habitants, regroupant 45% de la population

  1. Rouen : 699 000 hab.
  2. Caen : 468 000 hab.
  3. Le Havre : 337 000 hab.
3 aires urbaines de + de 200 000 habitants en Normandie
3 aires urbaines de + de 200 000 habitants en Normandie
Insee, zonage et aires d’attraction des villes en 2020

La Normandie est une des seules régions métropolitaines (avec Centre-Val-de-Loire et Bourgogne-Franche-Comté), à ne détenir aucune aire urbaine de plus de 700 000 hab.

La croissance démographique, plus soutenue dans les aires urbaines

La croissance démographique normande selon les aires urbaines
La croissance démographique normande selon les aires urbaines
À retenir... Une croissance démographique plus soutenue dans les aires urbaines
Crédits : Insee, zonage et aires d’attraction des villes 2020, recensement de la population 2017
Le chiffre clé
Source : Insee analyses n°87 (07/12/20)
Le chiffre complémentaire à retenir

L’analyse complète de l’INSEE à télécharger ci-dessous

PDF - 1.6 Mo
Crédits : Insee Analyses n°86 (11/20)

La moitié des Normands vivent dans une commune rurale

Une tendance de « retour au vert » que la crise sanitaire pourrait contribuer à accentuer

Définition

Une commune rurale se définit par sa faible densité de population et des distances plus importantes pour accéder aux services de la vie courante

Source : Insee 2020
Source : Insee 2020

Bénéfices secondaires

  • Des migrations résidentielles qui profitent à l’espace rural  : les communes de moins de 2 000 habitants observent une croissance démographique, qui compense la diminution de celles de plus de 5 000 habitants (source : Insee, décembre 2021).

Méfaits secondaires

  • Des temps de trajet plus conséquents pour accéder aux services de la vie courante, impliquant l’usage de l’automobile. Dans ce contexte, se pose la question de la remise en service du réseau ferroviaire secondaire.

Typologie de population

  • + d’agriculteurs et d’ouvriers dans les espaces plus ruraux
  • une population plus âgée dans le rural autonome (1/4 de la population âgée de 65 ans ou +)
PDF - 962.1 ko
Crédits : Insee analyses n°92 (avril 2021)

Zonage de l’évolution démographique

Évolutions démographiques par commune entre 2014 et 2020
Évolutions démographiques par commune entre 2014 et 2020
Crédits : Insee (2023)

Par villes

* Chiffres issus du recensement, pour la période 2014-2020

Palmarès des 5 plus grandes villes de Normandie

3 villes de + de 100 000 habitants...
... qui ont du mal à attirer de nouveaux habitants, et se vident au bénéfice de leur périphérie. À l’exception de Rouen et Caen, la quasi-totalité des grandes villes de Normandie perd des habitants.

Palmarès des 5 plus grandes villes de Normandie en 2020
Palmarès des 5 plus grandes villes de Normandie en 2020
3 villes de + de 100 000 habitants
Crédits : Chiffres INSEE recensement 2017
Des situations très contrastées selon les villes

Beaucoup de villes-centres perdent des habitants au profit de leur périphérie immédiate

  • Le Havre (76) accuse une profonde déprise démographique depuis 2009 (-0,5% / an), celle-ci s’accélérant encore entre 2014 et 2020 (-0,7%). Elle pâtit d’un déficit migratoire conséquent au bénéfice de communes de la périphérie.
  • Cherbourg (50) perd 528 habitants / an en moyenne depuis 2014 (-0,7%), une tendance qui s’accentue par rapport à la période précédente (2009-2014).
  • Évreux (27) perd 432 habitants / an en moyenne depuis 2014 (-0,9%) et le rythme de cette diminution ne cesse de s’accélérer, en raison d’un solde migratoire très négatif (-1,5%), alors que le solde naturel demeure positif (+0,6%).
    • Dans le département de l’Eure, ce phénomène impacte aussi Pont-Audemeur, Verneuil-sur-Avre, Bernay...
  • Alençon (61) perd une cinquantaine d’habitants / an depuis 2014, avec un rythme qui diminue néanmoins.

Rouen et Caen, les exceptions normandes

  • Rouen inverse la tendance depuis 2014 et regagne des habitants : 595 hab./an en moyenne). Elle bénéficie en outre d’un solde naturel positif. Sa banlieue est également très dynamique sur le plan démographique.
  • Caen a cessé de voir baisser sa population (-0,5% entre 2009 et 2014) et observe une modeste croissance entre 2014 et 2020 (120 hab. / an), grâce à son solde naturel positif, son solde migratoire demeurant négatif, dans une plus faible proportion néanmoins. Les communes de la périphérie suivent le mouvement d’une importante dynamique démographique.

La désindustrialisation peut être tenue en partie pour responsable de l’érosion démographique observée entre 1998 et 2014 (- 60 000 emplois). En outre, on observe un retard du côté de l’évolution de la population des cadres, qui augmente moins vite qu’ailleurs en France. Ceci est dû en partie à la prépondérance de secteurs peu générateurs d’emplois cadre (industrie, logistique...)

2 raisons d’espérer...

  1. Les territoires situés dans la 4e couronne de la banlieue parisienne (L’Eure autour de Vernon et Évreux, le Perche ornais) attirent des familles actives en provenance de la capitale.
  2. Des migrations professionnelles perceptibles sous l’effet des campagnes de marketing territorial ambitieuses menées par les territoires.

Palmarès des départements de Normandie

En 2021, sur la base d’estimations

*Source : La chronique de Normandie n°762 (12/09/22)

Des problématiques disparates selon les départements, même si la baisse de la population, entamée dès la fin des années 2000 pour l’Orne, s’est progressivement généralisée à l’ensemble des départements normands au cours de la décennie 2010-2020.

Le ralentissement démographique concerne tous les départements normands. Il est plus prégnant dans les départements de l’Orne et de la Manche.

Le département de Seine-Maritime demeure le plus peuplé avec 38% de la population normande. Sa population stagne mais ne baisse pas, grâce à un solde naturel positif (+1,2% de naissance).

  • Le Calvados (14) détient 21% de la population normande. Sa population est à l’étal également, sauvée par un solde migratoire élevé (+940 hab.), et un taux de naissance satisfaisant (+2,1%).
  • L’Eure (27) détient 18% de la population normande. La perte d’habitants est d’abord due à un solde migratoire négatif car son indice de vieillissement demeure faible (83,7).
  • La Manche (50) détient 15% de la population normande. Plutôt attractif, le département perd des habitants en raison d’un nombre de décès supérieur à celui des naissances, pourtant satisfaisant (+2,9%). L’indice de vieillissement révèle une part de 65 ans et plus dépassant largement la part de jeunes de moins de 20 ans (125,8).
  • L’Orne (61)) détient 8% de la population normande. Et pâtit d’un double solde, migratoire et naturel, négatif. Son indice de vieillissement est le plus élevé de Normandie (129,5).
Soldes migratoire et naturel des départements normands en 2021
Soldes migratoire et naturel des départements normands en 2021
Crédits : Insee (09/22)
Pyramide démographique départementale (1<sup class="typo_exposants">er</sup> janvier 2020)
Pyramide démographique départementale (1er janvier 2020)
Crédits : Insee (2023)

Le top des départements les plus « vieux »

  1. L’Orne  : 27,3% de + de 65 ans en 2020, et un âge moyen de 45,4 ans
  2. La Manche : 26,1% de plus de 65 ans en 2020, et un âge moyen de 44,9 ans. La département connaît un vieillissement notoire de sa population, accentué par l’installation des papy-boomers rouennais ou parisiens autour de Granville. Néanmoins, c’est le seul département normand au sein duquel les naissances ont progressé en 2019 (+3,1%).

Le top des départements les plus « jeunes »

  1. L’Eure  : 25,1% de - de 20 ans en 2020
  2. La Seine-Maritime : 24,4% de- de 20 ans en 2020
Évolution annuelle moyenne du nb d'habitants de 2009 à 2014
Évolution annuelle moyenne du nb d’habitants de 2009 à 2014
Sources : IGN - INSEE 2017

En 2020, sur la base du recensement

*Source : Insee - janvier 2023

1 département en zone rouge, cumulant un double déficit, migratoire et naturel

  1. L’Orne - 61 -278 475 hab. au 1er jan. 2020 - soit une baisse de -0,5% / an entre 2014 et 2020 - accuse une crise démographique grave et perd 800 habitants / an en moyenne depuis 2014. On parle ici de déprise. Son double déficit (migratoire et naturel) est très ancré, touche tous les territoires sans exception, et les élus ne savent pas comment l’enrayer. En 2019, l’Orne décroche encore la palme en termes de baisse des naissances (-4,7%) et d hausse des décès (+4%)
Là où ça baisse
  1. La Manche - 76 - 495 093 hab. au 1er jan. 2020 - perd 0,2% d’habitants / an entre 2014 et 2020, soit 5 400 habitants sur l’ensemble de la période. C’est le solde naturel qui est en cause à 100% (-0,2%/an) car le solde migratoire se maintient à 0.
Là où l’excédent naturel ne suffit pas (encore) à compenser les départs... une croissance atone
  1. La Seine-Maritime - 76 - 1 254 739 hab. au 1er jan. 2020 - observe une stabilisation de sa population avec un solde naturel positif (+0,2%) qui contrebalance le solde migratoire négatif (-0,2%).
Là où ça progresse
  1. Substantiellement dans le Calvados - 14 -697 547 hab. au 1er jan. 2020 - gagne 1 070 habitants / an entre 2014 et 2020, principalement en raison de son solde migratoire dynamique (+900 hab. / an), quand le solde naturel le dote seulement de 170 habitants supplémentaires / an.
  1. Timidement dans l’Eure - 27 - 599 668 hab. au 1er jan. 2020 - gagne 220 habitants / an en moyenne entre 2014 et 2020 : une croissance qui faiblit néanmoins par rapport à la période précédente (+ 3 105 hab./an entre 2009 et 2014). Le déficit migratoire impacte fortement la balance démographique quand le solde naturel lui permet de se maintenir à la hausse.
Démographie et population

Les revenus des Normands

La taille du porte-monnaie

Source : DREETS 2023
Source : DREETS 2023
Source : [INSEE - 2017->https://www.insee.fr/fr/statistiques/4483583?pk_campaign=avis-parution]
Source : Insee Normandie (février 2022)
Source : Insee Normandie (septembre 2023)
Source : Insee Normandie (février 2022)
Source : Insee Normandie (février 2022)
Source : DREETS 2023
Source : DREETS 2023

Le point sur la bataille contre la pauvreté, en septembre 2022

La pauvreté globale n’a pas explosé avec la crise du COVID, comme on pouvait le craindre, grâce aux mesures bouclier de l’État. Mais au regard du contexte incertain de la rentrée 2022 (guerre en Ukraine, inflation, crise des énergies...), la perte du voir d’achat des pouvoir d’achat des populations pauvres, semble inéluctable. À moins que toutes les parties prenantes de la bataille contre la pauvreté (EPCI, État, Départements, métropoles, CAF, CCAS, UDAF...) se fédèrent dans un contrat social de territoire...

Disparités territoriales

Cartographie des disparités de revenus
Cartographie des disparités de revenus
à retenir...

Entre 1990 et 2015, l’indicateur de disparité des revenus fiscaux moyens par communes a progressé de +16% en Normandie (à la 6e place des régions françaises). Causes principales : le poids des grandes agglomérations et le fort essor démographique des zones « périurbaines », attirant des catégories sociales souvent favorables, qui a accentué la différenciation entre les territoires.

L’Orne et la Seine-Maritime, plus touchés par la pauvreté

* Source : Insee (février 2022)

  • Orne - 61 : 30e département de France le plus affecté, avec 15,4% de taux de pauvreté. Les bassins de L’Aigle, Gacé, Argentan, Flers et Mortagne, connaissent des situations très difficiles (faible niveau de diplôme, accès difficile aux services et aux soins, mauvais état des logements...)
  • Seine-Maritime - 76 : 40e département de France le plus touché avec avec 14,9% de taux de pauvreté

Tandis que les autres départements normands figurent parmi les moins touchés de France : 70e position pour l’Eure, 71e position pour le Calvados et 77e position pour la Manche.

Pauvreté des villes / Pauvreté des champs

* Source : Insee (février 2022)

La pauvreté monétaire augmente dans les bassins de vie les plus “urbains” (pauvreté urbaine > comme au Havre) ou les plus “ruraux” (Pauvreté rurale). À l’inverse, elle est beaucoup moins présente dans les bassins de vie situés à la périphérie des grands bassins de vie urbains.

1 Normandie fracturée dans sa fiscalité

  • 1 Normandie "riche", celle de l’axe Seine et du triangle Rouen/Caen/Le Havre
    • 85% de la richesse normande produite dans les départements 76 / 14/ 27, soit 78,2 milliards d’€ (source : IRCOM 2018)
  • 1 Normandie "plus rurale et plus pauvre", celle de la Manche et de l’Orne
    • 15% de la richesse normande produite dans les départements 50 et 61, soit 13,8 milliards d’€ (source : IRCOM 2018)
Les disparités territoriales de revenus en Normandie

« En 25 ans, les disparités territoriales de revenu se sont accentuées en Normandie »

PDF - 2 Mo
Crédits : INSEE (17 décembre 2019)

Disparités de situation

Une pauvreté qui affecte les plus jeunes

3e région où le taux de pauvreté des ménages de 75 ans ou plus est le plus faible, tandis qu’elle touche + d’un ménage de moins de 30 ans sur 5.

Une pauvreté qui affecte les familles monoparentales

1/3 des familles monoparentales normandes vit sous le seuil de pauvreté, la personne de référence étant une femme dans 8 cas /10.

Un ascenseur social qui descend au sous-sol

On assiste à une hérédité de la précarité.

Sous perfusion

Sans les mécanismes sociaux et fiscaux de redistribution, le taux de pauvreté s’élèverait à 21,5%.

La perfusion de l’État

En 2021, 27 projets normands lauréats de l’appel à projet national "Lutte contre la pauvreté, pour un montant de 2,7 millions d’€, s’ajoutant aux 134 millions d’€ déjà engagés par ailleurs :

  • associations porteuses : Restos du cœur, Banques alimentaires, Secours populaire...
  • publics visés : agriculteurs, gens du voyage, petite enfance, famille...
  • modalités : aide alimentaire, accueil emploi, mobilité, soutien aux parents

La perfusion des 5 Départements

En première ligne des politiques de solidarité, ils sont dépassés par l’augmentation rapide du nb de RSA et l’envolée des dépenses.

Les 15 intercommunalités qui boostent les prestations sociales en Normandie.

5 en Seine-Maritime (76)
  1. Le Havre
  2. Fécamp
  3. Dieppe
  4. Le Tréport
  5. Londinières
3 dans le Calvados (14)
  1. Lisieux
  2. Isigny-Omaha
  3. Vire
5 dans l’Orne (61)
  1. Flers
  2. Argentan
  3. La Ferté-Macé
  4. Alençon
  5. L’Aigle
2 dans la Manche (50)
  1. Villedieu-les-Poêles
  2. Carentan

Egalement dans le pack